Imaginez moi il y a quelques mois, jeune stagiaire IUFM zen espérant faire une thèse et écrire des centaines de pages sur un sujet qui n'intéresse que moi (enfin... moi et quelques passionnés qui paraissent bizarres au reste du monde, ça serait mieux...).
Je suis en formation, et on m'apprend que je vais devoir rédiger un écrit professionnel, montrant ma capacité à m'interroger sur ma pratique, mon aptitude à me comporter en fonctionnaire de l'État et mon sens critique. Dans un écrit de ... 5 pages!!! 10 maximum, en incluant les annexes et la bibliographie. Interligne 1,5.
Je vous avoue que ça m'a fait rire pendant des jours.
Voici moi, il y a un mois, faisant un plan détaillé pour rédiger cet écrit. C'était toujours aussi drôle.
Et nous voici il y a 2 jours, alors que je reçois un mail d'une formatrice offusquée de n'avoir pas de mes nouvelles (et un brouillon qu'elle aurait pu corriger 25 fois). Et je ris moins.
Car j'ai des bulletins à remplir, des devoirs à corriger, une visite IUFM à préparer, une inspection à venir (et donc de nouveaux cours à mettre en place)... et un congé maladie tout beau tout neuf, juste au bon moment!
Heureusement, j'ai mon plan détaillé...
Oui...
Mais aucun souvenir des articles que j'avais bien pu lire pour le construire... Ni de ce que veut bien pouvoir dire: "interculturel, cf CECRL"... Argh...
Et puis... 5 pages sur un sujet inintéressant, c'est trop court pour s'intéresser et trop long pour diluer...
Du coup, je ris moins...
Ca m'apprendra à me moquer de mes formatrices lorsqu'elles me disent qu'il faut prévoir le temps de le rédiger et que ça ne se fait pas en 3 jours!!!
PS: si ça peut vous rassurer, le brouillon est fait et attend la validation de la formatrice, mais ça m'a quand même fait rire jaune...
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